Livres de Photographies _ Le meilleur pour les Fêtes 2009

En feuilletant vos revues préférées, vous ne pouvez pas manquer les propositions de guides d'achat concernant le meilleur de la production littéraire relative à la photographie... Et bien, rassurez-vous le Blog de Stéphane s'y met aussi mais cette fois-ci ce n'est que le meilleur "du fond de ma pensée". Vous l'avez compris, c'est une exclusivité que je vous propose là, et vous ne la trouverez nulle part ailleurs ;o)) (PS/ Je fais un renvoi vers un vendeur en ligne pour des raisons pratiques mais je vous rassure je n'ai aucune action chez eux...)

1) Irving Penn: Small Trades
Le meilleur du Maître du genre qui vient de nous quitter...

2) Mona Kuhn: Native
Mon coup de coeur qui renouvelle le genre photographique du nu en mélangeant portrait intime et proxy végétale pour une ambiance toute brésilienne...

3) Hellen Van Meene: Tout Va Disparaitre
Sublime!! Voir mon post qui lui est consacré...

4) Helmut Newton: Sumo
Le pavé du Maître... Très cher, mais indispensable...

5) William Klein : Roma + Klein
Une réédition incontournable. Vous ne prenez aucun risque ici...

6) Michael Kenna : Rétrospective
Copié, encore copié, le Maître reste au-dessus du lot. Amateur du paysage noir et blanc version carré, c'est ici...

... je me retiens d'en mettre 10 de plus. Mais vous remarquerez que je n'ai pris que peu de risque ici. En effet, les nouveaux auteurs que je plébiscite sur ce blog n'ont pas encore d'ouvrage référence pour cette année 2009.
A l'année prochaine pour la nouvelle sélection.

Clin d'oeil à la revue Regards #2



Une revue réalisée par des passionnés de la photographie, et bien sympathique à feuilleter... Juste pour le plaisir.

Richard Pak _ Poursuite et désespoir

Première puissance économique mondiale, modèle culturel permanent depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale, les Etats-Unis véhiculent l'esprit de la réussite individuelle au point de l'ériger en dogme de vie. Richard Pak nous montre une Amérique vraie à cent mille lieues de celà, une Amérique populaire, une Amérique palpable dans son fort intérieur : des portraits ouverts sur le doute...
ff
@ Richard Pak

Le titre de son travail "Pursuit" fait clairement référence à la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis qui évoque le droit de chacun à "la vie, la liberté, et la poursuite du bonheur"... L'auteur ne cache pas ses références au Maître du genre Robert Franck et à son oeuvre majeure "Les Américains". Malgré tout, il s'en détache avec une intensité et une modernité qu'il me plaît aujourd'hui d'évoquer.
ff

@ Richard Pak

Paradoxalement, Richard Pak ne se limite pas à l'évocation des seules populations pauvres, évitant par là même de verser dans le cliché vu et revu. Il s'intéresse aussi à l'Américain moyen voire même à ces cadres moyens symboles de ce modèle capitaliste. Aussi, lorsqu'on appartient à une telle société le doute est-il permis ? Existe t'il un manque, une absence dans l'abandondance, dans le culte de la matérialité ? L'espoir d'une vie meilleure existe t'il ? Peut-il alors être désespérant ?
ff

@ Richard Pak

C'est en partageant le quotidien de ces anonymes que Richard Pak remonte le fil d'un modèle sociétal, et qu'il démonte avec une certaine acuité le fil du temps qui passe... Dans ces photographies, l'espoir d'une vie meilleure est une abstraction certaine. Elle imprègne les corps, contraint les âmes... la vie est une poursuite d'un modèle du bonheur, une course vers l'avant, et bien souvent une chute personnelle, mais également une errance métaphysique. Le cadre du quotidien maîtrise les corps dont le désespoir ancre les destins. Richard Pak fige cet indiscible sentiment d'une Amérique plus que jamais humaine.


@ Richard Pak

Voir son site officiel : Ici

Hellen van Meene _ L'art du portrait sensible

Né en 1972 au Pays-Bas, Hellen van Meene est une artiste photographe qui explore la période ingrate et sensible de la puberté. Pour réussir sur un terrain aussi difficile, Hellen van Meene utilise l'art du portrait avec un sens aiguë de la psychologie propre à ce type d'image.

@ Hellen van Meene

Ses modèles sont présentés dans une attitude bien souvent méditative ou lassive, dans un positionnement simple et bien souvent frontal. Le sujet n'est pas l'instant présent ou le souvenir, Hellen van Meene évoque le futur, le temps qui passe dans ce qu'il a de plus angoissant dans le devenir des êtres. Ses modèles sont dans la prise de conscience du corps, le leur ; avec ce qu'il a d'incertain à construire symbolisé par les signes communs de l'adolescence, ou d'expériences heureuses ou malheureuses vécues comme les marques de coups; ou subies comme l'obésité par exemple.

@ Hellen van Meene

Hellen van Meene survole la difficulté de son sujet en utilisant au plus juste l'art de la composition, le jeu des lumières, des textures et des couleurs. Chaque modèle possède sa propre personnalité, ses propres craintes, ses propres interrogations ou sa propre insouciance. La force de l'artiste est de respecter tout cela. Elle a son propre style bien sûr, mais un style protéiforme, respectueux et conscient de chaque sujet photographié... ce que l'on appelle parfois la force d'un portrait. Renouveller ce sentiment sur chaque sujet est la marque évidente des plus grands...

@ Hellen van Meene

Dans la photographie contemporaine, le corps est une préoccupation majeure puisqu'il est le symbole de la vie. Sa dégénérescence n'est à comprendre que dans la nécessité de survivre de chaque être. L'éternité n'a de sens que dans la reproduction des êtres, leur multiplicité, leurs originalités respectives. Hellen van Meene place ses portraits au coeur d'une souffrance nécessaire des hommes, leur puberté... sans jamais jouer dans la provocation ou la violence, juste à nous révéler le malaise à ressentir une partie de nous même dans la nostalgie du souvenir et la névrose de nos souffrances vécues.

Son site officiel : ici

Raymond Depardon _ Voyages (1998)

Avec le temps qui passe, j'en oublie d'évoquer l'un des photographes français qui me fascine le plus... Raymond Depardon. En fait, l'idée s'est imposée d'elle même lorsque dernièrement, j'ai ressorti de ma bibliothèque un livre que je ne cesse de feuilleter ; un ouvrage à se procurer de toute urgence pour (re)découvrir un auteur hors norme dans le monde de la photographie puisqu'il écrit aussi bien qu'il voit le monde... le plus "simplement", le plus généreusement :



Présentation officielle : "Raymond Depardon réussit ce prodige d'être un photographe aussi à son aise sur quelques hectares - les photographies de la ferme de ses parents dans la vallée de la Saône sont désormais célèbres - que dans les grandes traversées de continents, qui sont au coeur de ce livre. C'est que son travail, quel qu'en soit le sujet, se fonde sur une réflexion, sur un effort de compréhension qui nous rend soudain proches, presque familiers, les paysages et les hommes qui les peuplent. Prostituées de Saïgon, hommes voilés du désert saharien, passants de New York, du Caire ou de La Paz, petites filles de Somalie ou d'Afghanistan, tous ces êtres humains sont saisis comme de l'intérieur, sans effets esthétisants, sans anecdote, sans complaisance. Photographe et cinéaste, voyageur et écrivain, ce sont toutes les facettes d'un exceptionnel artiste que révèlent les images et les textes de ce livre."

@ Raymond Depardon


Mon extrait choisi :

"L'éphémère, ce n'est pas rassurant [...]. Par contre, ça a une force, parce que ces photographies peuvent témoigner, garder une trace, intervenir mentalement ou politiquement, donner quelque chose, un cadre ou un point de vue. C'est les arbres, c'est les paysages, c'est les visages, c'est la lumière, c'est nous.
C'est pour ça que je n'ai jamais été quelqu'un de "l'Ecole française" de la photographie, au sens de l'éloge de l'instant décisif.
Robert Frank, par exemple, c'est quelqu'un qui arrive en Amérique et regarde les Etats-Unis mieux qu'un Américain. Il a dit : "Mais je n'ai parlé à personne, je n'avais pas envie de parler aux Américains dans les bars", et pourtant il parle des Américains [...]
"

Le site officiel de l'Editeur Hazan
Raymond Depardon chez Magnum

Raymond Depardon _ La Vie moderne (2008)


Pour le plaisir, la bande annonce du film "La Vie moderne" (2008) :

Christophe Agou _ Une vision poétique du quotidien

@ Christophe Agou

Né en France en 1969 , Christophe Agou vit à New York depuis 1992. Publié par de prestigieuses revues comme Newsweek, Life, Time, Géo Magazine et bien d'autres... l'auteur pratique une photographie à dimension humaine, chaleureuse et juste.
fff
@ Christophe Agou
Dans la lignée des Walker Evans, Bruce Davidson, Christophe Agou explore le mystère de l'instant, dans une compostion empreinte d'interrogation et de certitudes sur le genre humain.
fff

@ Christophe Agou

En couleur comme en noir et blanc, les lieux nous sont familiers : la rue, le métro, avec une affection particulière pour New York... Les images de Christophe Agou révèle la ville dans tout ce qu'elle a de tristes, de malheureux mais aussi de sublimes.fff

@ Christophe Agou

L'Homme n'est jamais loin, n'est jamais absent, il est dans la ville, il est comme sa ville... étrange et imprévible. Les photographies de Christophe Agou ont cette force en elles.

@ Christophe Agou

Site officiel : ici

Voir son travail : ici

Narelle Autio _ Découverte

@ Narelle Autio
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, voici une artiste dont l'oeuvre en couleur m'a littéralement fasciné. En visionnant son travail, j'ai rarement vu un book aussi homogène et aussi riche...
fff

@ Narelle Autio

@ Narelle Autio

Quand le genre "photographie de rue" retrouve ses lettres de noblesses, les photographies de Narelle Autio y sont aussi pour quelquechose...

fff

@ Narelle Autio

@ Narelle Autio

A voir : ici

Stephen Shore _ Document

Stephen Shore _ Leçon de photographie

Dans le fil du thème que j'aborde ces derniers temps, je ne pouvais parler de William Eggleston sans aborder un autre immense photographe, Stephen Shore. Je reviendrai plus précisement sur cet auteur dans un autre post, mais je souhaitais vous conseiller un ouvrage impératif pour qui veut comprendre la photographie tant sur le fond que sur la forme... Il s'agit de "Leçon de photographie : La nature des photographies" chez Phaïdon (2007). Un commentaire clair, court et concis, sur des photographies d'auteurs mais également d'anonymes, pour mieux comprendre pourquoi une grande photographie devient ce qu'elle est... Un livre que je possède et que je recommande vivement.
fff

Né à New York en 1947, Stephen Shore fréquente assidûment la Factory d’Andy Warhol dès l’âge de 17 ans, photographiant l’artiste et son entourage. A l’âge de 23 ans, il devient le premier photographe à être honoré, de son vivant, d’une exposition personnelle au Metropilitan Museum of Art, à New York. Depuis, ses photographies ont été présentées dans de très nombreux musées à travers le monde.
fff
@ Stephen Shore
Pionnier dans son domaine, Stephen Shore a influencé des générations de photographes. En 1982, il est nommé directeur du programme d’étude de la photographie à Bard College, à Annadale-on-Udson, dans l’Etat de New York. Il y occupe aujourd’hui la chaire Susan Webers Soros d’enseignement artistique.

@ Stephen Shore

Leçon de photographie explore les différentes manières de comprendre la nature des photographies à travers les genres et les époques. Stephen Shore, photographe de renommée internationale et professeur reconnu, cette étude s’appuie tant sur des photographies de figures historiques tel Alfred Stieglitz, que sur celles de photographes contemporains comme Collier Schorr ou encore sur des clichés d’anonymes. Fruit de nombreuses années d’enseignement de la photographie à Bard College à New York, cet ouvrage est un outil indispensable pour les étudiants, les professeurs et tous ceux qui désirent prendre de meilleures photographies tout en aiguisant leur perception des images. Stephen Shore, né en 1947, a été membre de la Factory de Warhol à l’âge de 17 ans. À 23 ans, il a réalisé sa première exposition individuelle de photographies au MoMA. En 1982, il est nommé directeur photographie à Bard College (NY) où il est aujourd’hui professeur d’art.

Site de l'éditeur : Phaïdon.

William Eggleston _ Document vidéo

Wiiliam Eggleston _ Technique du dye-transfer

Pour ceux qui s’intéressent à la photographie couleur, William Eggleston est certainement un auteur majeur qu’il convient de (re)découvrir.
Originaire du Tennessee, William Eggleston puise ses premières inspirations photographiques dans les travaux majeurs de Robert Frank et Henri Cartier-Bresson. Si comme ses référents, William Eggleston adopta classiquement la photographie noir et blanc, ce dernier s’essaya rapidement à la pellicule couleur dès les années 1964-65, pour l’adopter définitivement dans son travail à la fin des années soixante.
fff

@ William Eggleston

Entre 1973 et 1974, alors qu’il enseigne à Harvard, William Eggleston découvre l’usage de la technique du dye-transfer : « Le nec plus ultra était un dye-transfer. Je suis monté directement voir ça sur place, et je n'ai vu que des travaux publicitaires, comme des images de paquets de cigarette ou de bouteilles de parfum ; mais la saturation des couleurs et la qualité de l'encre étaient incroyables. Je ne pouvais pas attendre de voir à quoi ressemblerait une image d'Eggleston imprimée avec cette technique. Toutes les photos que j'ai imprimées par la suite à l'aide de ce procédé étaient magnifiques, et chacune semblait encore plus belle que la précédente. »

@ William Eggleston


Dans cette application technique, sa photographie du Red Ceilling est sûrement la plus la plus magistrale. « The Red Ceilling est si magistral qu'en fait je n'en ai jamais vu de reproduction qui m'ait satisfait. Quand on regarde le colorant, c'est comme du sang qui mouille sur les murs... d'habitude, un petit rouge est suffisant, mais travailler en rouge sur une surface entière était un défi ».

@ William Eggleston


Dès 1974, et dans la continuité de ses recherches, William Eggleston prépare son premier portfolio, intitulé 14 pictures entièrement composé de photographies imprimées à l’aide de la technique du dye-transfer. Son travail fut présenté en 1976 lors d'une exposition au Museum of Modern Art, accompagnée de l'ouvrage William Eggleston's Guide.

fff

@ William Eggleston

@William Eggleston


L'exposition du MoMA est considérée comme un tournant majeur dans l'histoire de la photographie, marquant l'acceptation de la photographie couleur par les plus grandes institutions. Ainsi, William Eggleston fut le premier artiste à réaliser une exposition personnelle de photographies couleur dans l'histoire du MoMA.

@ Wialliam Eggleston
Site officiel : William Eggleston

Photoquai _ La biennale 2009 Paris

Créée en 2007 par le musée du quai Branly et consacrée à la photographie non occidentale, Photoquai, la biennale des images du monde, se déroule du 22/09/09 au 22/11/09 sur le quai Branly, en face du musée et en partenariat avec des institutions culturelles. Cette manifestation a pour ambition de mettre en valeur et faire connaître des artistes dont l’œuvre reste inédite ou peu connue en Europe, susciter des échanges, des croisements de regards sur le monde.

Une petite sélection très personnelle...


@ A. Yin

@ A. Yin

@ Mirto Papadopoulos


@ Sanan Aleskerov

@ Atui Loke

Le site officiel : http://www.photoquai.fr/fr/informations-pratiques.html

Sélection par pays : http://www.photoquai.fr/fr/sur-les-quais/selection-par-pays.html