Raymond Depardon _ Voyages (1998)

Avec le temps qui passe, j'en oublie d'évoquer l'un des photographes français qui me fascine le plus... Raymond Depardon. En fait, l'idée s'est imposée d'elle même lorsque dernièrement, j'ai ressorti de ma bibliothèque un livre que je ne cesse de feuilleter ; un ouvrage à se procurer de toute urgence pour (re)découvrir un auteur hors norme dans le monde de la photographie puisqu'il écrit aussi bien qu'il voit le monde... le plus "simplement", le plus généreusement :



Présentation officielle : "Raymond Depardon réussit ce prodige d'être un photographe aussi à son aise sur quelques hectares - les photographies de la ferme de ses parents dans la vallée de la Saône sont désormais célèbres - que dans les grandes traversées de continents, qui sont au coeur de ce livre. C'est que son travail, quel qu'en soit le sujet, se fonde sur une réflexion, sur un effort de compréhension qui nous rend soudain proches, presque familiers, les paysages et les hommes qui les peuplent. Prostituées de Saïgon, hommes voilés du désert saharien, passants de New York, du Caire ou de La Paz, petites filles de Somalie ou d'Afghanistan, tous ces êtres humains sont saisis comme de l'intérieur, sans effets esthétisants, sans anecdote, sans complaisance. Photographe et cinéaste, voyageur et écrivain, ce sont toutes les facettes d'un exceptionnel artiste que révèlent les images et les textes de ce livre."

@ Raymond Depardon


Mon extrait choisi :

"L'éphémère, ce n'est pas rassurant [...]. Par contre, ça a une force, parce que ces photographies peuvent témoigner, garder une trace, intervenir mentalement ou politiquement, donner quelque chose, un cadre ou un point de vue. C'est les arbres, c'est les paysages, c'est les visages, c'est la lumière, c'est nous.
C'est pour ça que je n'ai jamais été quelqu'un de "l'Ecole française" de la photographie, au sens de l'éloge de l'instant décisif.
Robert Frank, par exemple, c'est quelqu'un qui arrive en Amérique et regarde les Etats-Unis mieux qu'un Américain. Il a dit : "Mais je n'ai parlé à personne, je n'avais pas envie de parler aux Américains dans les bars", et pourtant il parle des Américains [...]
"

Le site officiel de l'Editeur Hazan
Raymond Depardon chez Magnum

1 commentaire:

ahmed a dit…
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